MONO-NO-AWARE (物の哀れ), le nouveau spectacle du chorégraphe Rafael Alvarez, presenté les 27 et 28 Avril au Théâtre Municipal Joaquim Benite d'Almada, dans le cadre du festival internationale des arts performatif - Transborda, vous invite à un voyage poétique et méditatif, à travers un paysage minimaliste et énigmatique, remis en question par le concept japonais de mono-no-aware. Une plongée dans une métaphore des mondes flottants (ukiyo) et des choses belles et fragiles, pour réfléchir à l'extravagance des choses simples dans un monde compliqué. Un gilet de sauvetage, pour respirer au dessus de l'eau, au quotidien, au milieu de la fumée du quotidien.

Sur scène, Mariana Tengner Barros, Noeli Kikuchi et Rafael Alvarez offrent leurs corps, à une chorégraphie visuelle sur la sensibilité des choses simples et belles, qui nous émeuvent dans l'impermanence du monde. Des corps nostalgiques qui rêvent et se déséquilibrent entre filtres et réalités temporelles (le passé, le présent et une idée du futur), séduits par la triste beauté de ce qui nous met au défi de nous demander:

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- Que se passe-t-il ensuite ?

- Où vont les belles images qui nous laissent nostalgiques ?

- Où gardons-nous le temps d'hier ?

- Si un corps ne se dissolvait pas, ne disparaissait pas comme le brouillard, les choses perdraient-elles leur pouvoir de nous émouvoir ?

- Respirons-nous de l'intérieur vers l'extérieur ou de l'extérieur vers l'intérieur ?

- Les images meurent-elles sur scène et sont-elles retirées de la scène ?

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MONO-NO-AWARE, Le «pathos des choses», terme japonais difficile à traduire par «une empathie et une sensibilité particulières envers les choses éphémères», est lié à la conscience et à la célébration de l'inévitable fugacité des choses, ainsi qu'à une légère tristesse ou mélancolie inhérente. à l'état de changement, de transformation et d'éphémèrité présent dans la réalité, se manifestant également comme une expression émotionnelle par rapport à la nature, une forme d'anticipation nostalgique de l'impermanence du temps présent et du paradoxe ultime de la vie (la mort vécue), qui est sa finitude. La nature est cet état permanent de perte de transformation, d'éphémère et de promesse de ce qui est à venir. Paradoxalement, nous sommes traversés par une vitesse et une urgence qui dictent et façonnent de manière dichotomique notre(s) réalité(s) contemporaine(s) et notre géographie humaine. Décisions rapides, réponses urgentes, communication ultra-rapide, fast food, fast love, argent rapide, voyage rapide. Et pourtant, les choses suivent leur ordre naturel. Les pierres restent tranquillement au même endroit, les arbres prennent racine, la terre devient humus et les nuages ​​se dissipent. Le projet chorégraphique défie et convoque différentes images et matériaux poétiques, à partir de ce lieu de mémoire et d'évocation, et simultanément d'acceptation et de contemplation du temps présent et de sa fugacité, proposant de mettre en pratique un laboratoire créatif de choses éphémères, incarnant et remettant en question cet état mono non conscient.

Après la première à Almada, le spectacle se poursuit avec des représentations tout au long de 2024 et 2025, à Coimbra, Ponte de Lima, Faro, Ponta Delgada, Lisbonne et Vientiane/Laos. 

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